samedi, 23 février 2008
Capitaine Achab
Encore un film français ! Ces dernières semaines, j’en aurais visionné pas moins de sept (Astérix aux Jeux Olympiques, Cortex, La Fabrique des sentiments, Les liens du sang, Notre univers impitoyable et Bienvenue chez les Ch'tis).
Capitaine Achab était celui de trop...
Certains parlent de poésie (Le Nouvel Obs), d’autres de rêverie (Elle). Pour ma part, je me contenterai de dire qu’il s’agit d’un film très lent. Je me suis ennuyée pendant la majorité de la projection. Je ne dois plus être habituée aux plans à rallonge, à l’absence de musique et à l’action quasi-inexistante...
Le film est composé de cinq chapitres, correspondant aux cinq personnes ayant marqué la vie du Capitaine Achab (prononcez « Akab »). Elles témoignent du destin de ce marin hanté par la mer et une baleine blanche, Moby Dick. Le film de Philippe Ramos s’inspire librement du roman d’Herman Melville.
Les seuls passages qui m’ont plu résident dans l’enfance du personnage - et ses relations tourmentées avec sa famille - et les scènes de chasse à la baleine. Non que je cautionne ce genre de pratique, mais les séquences étaient bien tournées et la musique prenante (enfin quelques notes !).
Plus anecdotique, j’ai apprécié voir Bernard Blancan jouer, étant donné que je venais de l’interviewer.
P.S. : A venir, encore une critique de film français. Mais, promis, la série est terminée !
Note :
07:00 Publié dans Critiques de films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Capitaine Achab, Moby Dick, Herman Melville, Philippe Ramos, Denis Lavant, Jacques Bonnaffé, Jean-François Stévenin
mardi, 12 février 2008
La Fabrique des sentiments
Sept hommes, sept femmes, sept minutes pour se rencontrer et la vie pour se revoir. C’est le concept de la séance de speed dating à laquelle participe l’élégante et séduisante Eloïse (Elsa Zylberstein). Les hommes défilent sous ses yeux, un cocktail à la main. L’un présente ses centres d’intérêt et ses qualités, comme une leçon qu’il aurait apprise par cœur. L’autre fait l’éloge de la perversité, l’air entendu. Un troisième (Jacques Bonnaffé) dénonce le numéro de charme qu’implique de telles soirées et regrette d’être venu. Seul Jean-Luc (Bruno Putzulu), un beau et jeune avocat, retient l’attention de la jeune femme.
Eloïse le revoit et s’éprend lui. Logique, lorsqu’on est célibataire depuis si longtemps. Malgré sa jeunesse (36 ans), sa beauté et ses succès professionnels comme clerc de notaire, elle est arrivée à ce stade où l'on a besoin de se sentir regardée, chérie, aimée.
Pourtant, tout n’est pas si simple. Même lors de ces rencontres rapides et efficaces, l’amour est fait de méandres et d’imprévus.
Dans ce film émouvant, Jean-Marc Moutout décortique et ausculte les désirs et la séduction d’aujourd’hui. Avec cynisme. Les dialogues sont justes et sophistiqués.
J’ai toutefois regretté l’importance prise par l’intrigue secondaire, la maladie d’Eloïse, qui alourdit l’étude des comportements amoureux. Pourquoi surenchérir dans les difficultés d'une femme déjà triste et seule ? Jean-Marc Moutout avait-il peur de lasser les spectateurs avec un film seulement basé sur la complexité des sentiments ?
Note :
07:00 Publié dans Critiques de films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : La Fabrique des sentiments, Elsa Zylberstein, Jean-Marc Moutout, Jacques Bonnaffé, Bruno Putzulu, solitude, célibataires