jeudi, 21 février 2008

Bernard Blancan, un acteur qui monte

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Bernard Blancan fait partie de ces comédiens dont on parle peu mais qui forment pourtant l’essentiel du cinéma français. Agé de 49 ans, il est aujourd’hui à l’affiche de Capitaine Achab de Philippe Ramos. C’est toutefois dans le rôle du Sergent Martinez d’Indigènes que Bernard Blancan s'est vraiment fait connaître. Avant cela ? Du théâtre et des courts-métrages pour l’essentiel. Interview d’un acteur qui monte.


Ciné-files : "Dans quels films avez-vous préféré jouer ?"
Bernard Blancan : "Peaux d’homme, cœur de bête d’Hélène Angel, Cache-cache d’Yves Caumon et Indigènes de Rachid Bouchareb."

Ciné-files : "Dans quels films auriez-vous aimé jouer ?"
B.B. : "Une partie de campagne de Jean Renoir ou Les enfants du Paradis de Marcel Carné."

Ciné-files : "Quel est votre réalisateur préféré ?"
B.B. : "Celui qui me donne un beau rôle dans un beau film !"

Ciné-files : "Quel est votre film préféré ?"
B.B. : "Rendez-vous (The shop arround the corner) de Ernst Lubitch."

Ciné-files : "Quel est votre auteur préféré ?"
B.B. : "Samuel Beckett."

Ciné-files : "Préférez-vous le cinéma ou le théâtre ?"
B.B. : "J’aime les deux, autant."

Ciné-files : "Comment s’organisent vos journées de tournage ?"
B.B. : "Convocation, habillage, maquillage, attente, jeu, attente, jeu, déconne et bavardage, attente, jeu."

Ciné-files : "Y a-t-il une compétition entre les acteurs ?"
B.B. : "Non. On joue avec, sinon c’est raté. La compet', c’est dans la tête des autres."

Ciné-files : "Comment se déroulent les castings ?"
B.B. : "Soit des essais filmés avec un casting, soit comme un entretien d’embauche avec le réalisateur. Il faut apprendre à ne rien faire de particulier car le choix du réalisateur ne dépend pas beaucoup de vous."

Ciné-files : "Après le succès d’Indigènes, avez-vous davantage été contacté par des réalisateurs ?"
B.B. : "Oui et non. Je suis mon chemin d’artisan. Les effets d’Indigènes se mesureront dans un ou deux ans."

Ciné-files : "Comment qualifiriez-vous ce métier ?"
B.B. : "Une passion pas facile."

Ciné-files : "Quelle est votre actualité ?"
B.B. : "En théâtre, je vais jouer les dernières dates d’Enfin Disponible (de et par Ouam) et en ciné, il y a des sorties (Capitaine Achab, Les Hauts murs, Les Insoumis) et des tournages pour la télé et le cinéma."

Ciné-files : "Quels sont vos projets ?"
B.B. : "Continuer. Réaliser un documentaire sur mon expérience de sourcier, faire un tour de chant."


Enfin, voici un petit portrait chinois de l'acteur :

Si vous êtiez :

• Un pays : l’Arménie.
• Une ville : Tolède (Espagne).
• Un plat : un confit de canard aux pommes sarladaises.
• Un film : Au loin s’en vont les nuages de Aki Kaurismäki.
• Un livre : un manuscrit.
• Un CD : Blancan, chansonnettes.
• Un sport : la marche.
• Une star : Jack Palance.
• Un héros : Thierry la Fronde.
• Un animal : un chien.
• Une publicité : pas moi.
• Une chaîne de télévision : Canal 16.
• Une radio : Jimmy FM.
• Un journal : 20 minutes oublié sur un banc public.
• Une humeur : badine.
• Un fantasme : l’homme multiple.
• Une qualité : la détermination.
• Un défaut : la douceur.
• Une insulte : connard !
• Un souvenir : une larme sur une plage.

jeudi, 07 février 2008

Théo Navarro, étudiant en ciné

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Théo Navarro, 22 ans, est en première année à l’Ecole supérieure d’audiovisuel (Esav) de Toulouse. Une formation en trois ans qui permet d’apprendre toutes les étapes de la construction d’un film, de l’écriture au mixage. Passionné de cinéma depuis le collège, il visionne entre cinq et dix films par semaine. Des œuvres plutôt atypiques et conceptuelles...
Pour voir l’un de ses courts-métrages, c’est par ici.

Ciné-files : « En quoi consistent tes cours à l’Esav ? »
Théo Navarro : « Les cours sont globalement divisés entre la théorie et la technique. A l'étude de l'analyse filmique ou de l'approche documentaire, s'ajoutent par exemple des cours de photographie ou d'acoustique. Par ailleurs, deux jours par semaine sont consacrés à des ateliers plus spécifiques, comme la formation aux caméras 16 millimètres, à la prise de son, ou aux bancs de montage numérique. »

Ciné-files : « As-tu réalisé des stages dans le cinéma ? »
T.N. : « J'ai travaillé deux mois en tant qu'assistant monteur pour un moyen-métrage de fiction, La Petite fille aux os brisés de Catherine Aïra. »

Ciné-files : « A quel métier te destines-tu ? »
T.N. : « Le milieu du cinéma est assez particulier puisqu'on y fonctionne souvent par projets. Selon nos compétences et nos affinités, on peut être amené à occuper des postes différents. Par exemple, le monteur d'un documentaire peut décider de réaliser son propre film, et engager son ancien réalisateur comme directeur de la photographie. A l'exception des grosses productions, les équipes sont à géométrie extrêmement variable. Pour ma part, je préfère la liberté des documentaires, qui requiert des équipes réduites et pas d’acteur ! »

Ciné-files : « Quels sont tes films favoris ? »
T.N. : « Sans Soleil de Chris Marker est mon film préféré, pour sa puissance poétique et parce qu'après une quinzaine de visionnages il reste toujours aussi mystérieux et indéterminable. On peut parler de fascination ! »

Ciné-files : « Et tes réalisateurs préférés ? »
T.N. : « Peter Greenaway, qui a réalisé cinq de mes six films préférés, remporte ma palme du meilleur réalisateur. Il a un cinéma tellement complexe qu'il en devient vertigineux, avec un humour noir et une ironie glaciale qui rendent ses films vraiment stimulants. On peut parler d'addiction ! »



Note : La semaine prochaine, j’interviewe Bernard Blancan, comédien français qui a notamment joué dans Indigènes de Rachid Bouchareb. La parole est à vous via les commentaires. Lâchez-vous, posez toutes les questions auxquelles vous aimeriez avoir des réponses !