vendredi, 29 février 2008
Redacted
Contrôles d’identité aux barrages routiers, patrouilles, parties de poker ou encore lectures lascives : c’est le quotidien de Blix, Flake, Rush, McCoy et les autres, soldats américains en mission dans la ville de Samarra en Irak. Ces scènes-là, Angel les immortalise avec son caméscope. Ses camarades se prêtent au jeu en blaguant. Jusqu’au jour où Angel filme la mort de l’un d’entre eux. Puis, les exactions menées par le petit groupe.
Encore un film sur la guerre en Irak, devez-vous penser. Redacted a en ça d’original qu’il multiplie les sources d’information, depuis le caméscope d’Angel et la caméra de surveillance du camp, aux extraits de journaux télévisés en arabe, en passant par le blog de l’épouse d’un soldat. D’où le titre du film, Redacted, un terme journalistique anglais qui désigne un document retravaillé en vue d’une publication.
Dans sa composition, le film de Brian de Palma se rapproche du documentaire. Pourtant, il est tourné comme un film et interprété par des acteurs. L’histoire est donc prenante, d’autant plus qu’elle est inspirée de faits réels. Certaines scènes sont vraiment dures à supporter. Elles dénoncent une fois de plus une guerre de trop.
Au-delà de l’Irak, le film nous interroge sur le rôle et la place des médias dans les conflits. Doit-on tout filmer pour immortaliser ce qui a été commis, au risque de passer pour des "charognards" (comme c’est dit dans le film) et d’être choqué à vie ? Ou doit-on refuser d’être le témoin passif de violences et choisir d’intervenir (ou de fuir) ?
Note :
07:00 Publié dans Critiques de films | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Brian de Palma, Redacted, guerre en Irak, 11 septembre, GI américains, viol
jeudi, 28 février 2008
Paris
Voir Paris n’a pas été aisé. A deux reprises, je me suis retrouvée devant une salle complète. J’ai donc dû réserver, ce qui signifie retirer son billet un quart d'heure avant le début de la séance. Maintenant que j’ai pris l’habitude de m’asseoir juste avant les premières images, grâce à ma carte illimitée, l’attente a été longue... Et pas vraiment bénéfique puisque j’ai été déçue par le dernier Klapisch.
C’est difficile à expliquer. Je dirais que je n’ai pas réussi à entrer dans le film. Malgré la brochette d’acteurs de renom (Romain Duris, Juliette Binoche, Fabrice Luchini, Albert Dupontel, François Cluzet, Karin Viard, Gilles Lellouche, Mélanie Laurent). Malgré la balade dans la capitale qui rappelle de bons souvenirs. Malgré la grosse promotion du film.
Je suis restée insensible face à l’histoire, à savoir un trentenaire mourant en attente de transplantation cardiaque (et pourtant, il en faut bien moins pour m’émouvoir !). Quant au fil conducteur, il m’a semblé tiré par les cheveux : le malade regarde les gens évoluer autour de lui et s’imagine leurs vies. Par ailleurs, je n’ai pas du tout aimé la façon dont a été tourné le générique de début, à coup d’aperçus de rues et de bâtiments, brefs et saccadés. Des éléments disparates et sans suivi, un peu à l’image de l’histoire.
Il faut aussi dire que, de manière générale, je ne suis pas fan des portraits croisés (mis à part Love Actually). Il me semble qu’ils ne font qu’effleurer la vie des personnages, tout en tentant par tous les moyens de les faire se rencontrer.
Quelques scènes m’ont tout de même fait sourire : la complicité de Romain Duris et Juliette Binoche, ainsi que le naturel de cette dernière, et la danse de Fabrice Luchini face à sa jeune maîtresse Mélanie Laurent. Tout de même, on est bien loin de L’Auberge espagnole ou Les Poupées russes.
Note :
07:00 Publié dans Critiques de films | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Paris, Cédric Klapisch, Romain Duris, Juliette Binoche, Fabrice Luchini, Albert Dupontel, François Cluzet
mercredi, 27 février 2008
Petit bréviaire du Ch'ti
Pour mieux comprendre Bienvenue chez les Ch’tis, qui sort aujourd’hui dans toute la France, voici quelques termes du patois du Nord :
Les mots vraiment différents du français :
• Pleuvoir : dracher
• Pleurer : braire
• Des histoires : des carabistoules
• Con : boubourse
• Fou : babache
• Putain : vingt de diousse
• Merde : du brun
• Bordel : milliard
• Je t’aime : j’chte ker
• Chaise : caillele
• Serpillière : wassingue
• Petit : tchio
• Yeux : zie
Les mots proches :
• Moi : mi
• Toi : ti
• Mon : mun
• Merci : merchi
• Ca va : cho vo
• Quoi : quo
• Voir : vir
• C’est beau : ch’est biau
• Une bière : eune bir
• Coca cola : cococolo
• Chaud : ko
• Chien : kien
Et pour lire ma critique du film, c’est par ici.
07:00 Publié dans Actu cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Bienvenue chez les Ch'tis, Dany Boon, Kad Merad, Ch'timi, vocabulaire
mardi, 26 février 2008
Papillon
Ca y est. J’ai enfin pu visionner Papillon. Le film n’a toutefois pas été à la hauteur de mes espérances.
Au début du XXe siècle, Papillon (Steve McQueen) purge une longue peine au bagne de Cayenne, en Guyane française, pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Il y rencontre Louis Delga (Dustin Hoffman), l’un des plus grands faussaires de tous les temps. Entre les deux hommes, que tout oppose, naît une franche et solide amitié. Papillon protège Louis tandis que ce dernier, plein aux as, corrompt les fonctionnaires du bagne. L’objectif ? Obtenir des faveurs mais surtout des bateaux. Car Papillon n’a qu’une idée en tête : s’évader.
Dans ce film de 1973, le spectacle est prenant. La misère et la dureté du bagne sont décrites sans artifice, de même que les relations entre les prisonniers.
Toutefois, je n’ai apprécié que la première partie du film. L’histoire devient rapidement lassante, gâchée par certains aspects irréalistes – et donc opposés au souci du détail du début.
Mais il s’agit sans doute de la volonté du réalisateur, Francklin J. Schaffner : exprimer l’absence totale d’échappatoire pour ces prisonniers, si ce n’est en rêve.
07:00 Publié dans Petit écran | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Papillon, Steve McQueen, Dustin Hoffman, bagne, Cayenne, île du diable